dimanche 25 octobre 2015

Article copié du Journal "LE PROGRÈS" publié le 11/09/2015

SAINT-JEAN-DE-NIOST. À l’Ultra trail du Mont-Blanc, ils ont escaladé leur Everest

Aventure. Eric Locatelli et Guy Martelin, sont entrés en course à pied par la petite porte. Ils en ont atteint les sommets.

Ne leur dites pas que ce sont des cracks, qu’ils ont eu du courage, qu’ils ont dépassé leurs limites, ils seront fâchés.
Eric Locatelli, 48 ans, et Guy Martelin, 54 ans, de Courir nature rentrent de l’Ultra trail du Mont Blanc, course mythique s’il en est.
2 300 accrocs de la haute montagne
170 kilomètres en quatre jours, 10 000 mètres de dénivelé. Merci du peu. Ils ont été sélectionnés au vu de leurs expériences des ultras trails. Ils ont pris le départ de Chamonix au milieu de 2 300 autres accrocs de la haute montagne, direction l’Italie, la Suisse et retour. 900 n’ont pas vu l’arrivée. Eric et Guy ont bouclé avec l’assistance ponctuelle d’Alain Bel, leur président. L’important pour eux, c’est la dimension humaine et la confrontation avec soi-même. La solitude du coureur de fond, ils connaissent. Le cerveau que l’on déconnecte quand tout se brouille. Ils savent faire, quatre jours et trois nuits sans sommeil dans l’ivresse des cimes sous la lune, ils en redemandent.
Eric raconte qu’il est tombé dans la marmite des coureurs à pied après être tombé à vélo en compétition. Guy a eu envie de se mesurer à lui-même lors de difficultés personnelles. Ils sont entrés en course à pied comme on entre en religion. Par la petite porte. Les deux sont d’accord : « Ce genre d’épreuve forge un corps, mais surtout une âme et un esprit, non de conquête, mais d’humilité. On ne recherche pas la souffrance, mais on entame un long dialogue intérieur pour se redécouvrir et aller toujours plus de l’avant, à 3 000 mètres comme en famille ou au boulot. Les vraies beautés ne sont pas seulement dans les paysages, mais dans la solidarité avec les autres coureurs, dans la reconquête de soi après une défaillance passagère. »


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